Revue de presse : 23 octobre

Publié le par collectifcitoyen

Le Télégramme

La Ligue des droits de l'Homme va déposer plainte contre Gérard Huet

23 octobre 2009

Après Adil Doubi, c'est au tour du siège de la Ligue des droits de l'Homme de s'insurger contre la lettre de Gérard Huet, maire de Loudéac (Le Télégramme d'hier). Elle prévoit de déposer plainte lundi auprès de Gérard Zaug, procureur de la République, pour diffamation à caractère raciale, provocation à la haine et à la discrimination raciale et injure raciale. Hier matin, la section de Saint-Brieuc de la ligue des droits de l'Homme avait déjà condamné avec la plus grande fermeté de tels agissements qu'elle considère comme particulièrement graves de la part d'un élu.

Agence Bretagne Presse


Source : Mouvement Démocrate des Côtes d'Armor
Porte parole: Guy PAUGAM

Publié le 17/10/09

LOUDEACMonsieur le Maire de Loudéac a diffusé « sa » lettre auprès de la population de Loudéac. Le contenu de cette lettre est tout simplement scandaleux. Après quelques mots d'auto-satisfaction sur son œuvre pour laquelle il remercie la classe politique à l'exception des élus de l'opposition municipale, il se délivre un certificat de vertu pour les économies qu'il a réalisées en obtenant à vil prix les prestations nécessaires à son couronnement lors de la remise de la « Marianne d'Or », il égratigne au passage – sans les nommer - les élus de Pontivy .

L'affaire serait banalement pitoyable s'il en était resté là.

Point d'orgue de cette lettre, l'obstination qu'il montre dans l'affaire du mariage auquel il s 'était opposé au mois de juillet de cette année. Après les sous-entendus : « protéger ceux qui se lèvent tôt le matin », il passe au déballage : « impayé de cantine[...] impayé sur leur consommation d'eau […] les Restos du coeur les voient chaque semaine... ».

De quel droit étale-t-il de telles informations qui – même si elles sont avérées – doivent rester confidentielles ?

Quelle que soit la légitimité d'un élu, rien ne l'autorise à nier les droits de l'opposition. Rien non plus ne l'autorise à exposer sur la place publique les différends qui opposent les services municipaux aux habitants, y compris « des étrangers ».

Le Mouvement Démocrate condamne avec la plus grande fermeté de tels agissements. Nous demandons à Monsieur le Maire de Loudéac de publier, dans les mêmes conditions que la lettre incriminée, sur ses propres deniers, une lettre d'excuse auprès des toutes les personnes qui ont pu être blessées par ses propos.

Guy PAUGAM Mouvement Démocrate de la circonscription Loudéac-Lamballe

En pièces jointes, la lettre du maire et le communiqué du collectif.

Le Télégramme

Loudéac. Le maire porte plainte contre l'opposition municipale

  • 23 octobre 2009

À Loudéac, cela n'étonne personne, la relation entre GérardHuet, maire de la ville, et l'opposition municipale est proche de la rupture. Après l'affaire du mariage refusé, celle de la lettre du maire la semaine dernière, nouvel épisode hier soir, lors du conseil municipal, où le premier édile a annoncé qu'il portait plainte pour diffamation contre l'opposition, où plus exactement, contre les auteurs de commentaires diffusés par le blog de l'opposition(*). À la lecture du procès-verbal, déposé hier à la gendarmerie, l'opposition et son chef de file, Robert Rault, ont quitté la salle du conseil une première fois, puis une deuxième fois définitivement. Une décision qui n'a pas empêché la majorité de voter toutes les questions à l'ordre du jour. Quant à Robert Rault, joint à l'issue du conseil, il a tenté de justifier ce départ. «L'opposition vient au conseil municipal pour parler des projets qui concernent les Loudéaciens. Mais avec le maire, nous n'arrivons pas à travailler. Ce soir (hier soir), il avait décidé que le conseil se passerait mal. C'est une habitude chez lui de parler d'autre chose que de ce qui est inscrit à l'ordre du jour.» (*) http://loudeacoppositionmunicipale.wordpress.com/

Ouest-France, 23 octobre 2009

Les mariés de Loudéac portent plainte

Les deux époux, soutenus par la Ligue des droits de l'homme, attaquent le maire en diffamation.

Quelques semaines après la polé­mique qui avait secoué Loudéac, le maire, Gérard Huet, repart à la charge en publiant, dans sa Lettre aux Lou­déaciens, une nouvelle mise au point quant à son refus de célébrer le ma­riage d'Adil Doubi et Kamar El Haji Sa­fari en juillet. Il explique qu'en refusant de marier le couple, il a « voulu dénon­cer un système qui fait la part belle à l'assistanat plutôt que de protéger ceux qui se lèvent tôt le matin pour gagner leur vie en toute honnêteté ».

Diffamation et discrimination

Et de divulguer des informations per­sonnelles sur le couple. Un acte que condamne fermement la Ligue des droits de l'homme. « Le maire continue de se croire au‑dessus des lois en violant le secret des commissions du Centre communal d'action sociale (CCAS), ce qui porte une très grave atteinte à la vie privée du couple », ex­plique Annick Audoux, présidente de la section de Saint‑Brieuc.

L'association a donc décidé de por­ter plainte contre Gérard Huet, « pour diffamation, atteinte à la vie privée et discrimination ». Une plainte qui em‑, boite le pas à celle déjà déposée par Adil Doubi pour diffamation, lundi à la gendarmerie de Loudéac.

Le maire devrait donc être entendu très prochainement. « Une enquête est également ouverte, c'est la pro­cédure, indique Gérard Zaug, procu­reur de la République de Saint‑Brieuc. Le maire explique dans sa lettre que le marié était sous le coup d'un arrê­té de reconduite à la frontière, mais c'est faux. Au moment du mariage, il était tout à fait en règle. »

Un collectif citoyen et républicain a été constitué en Centre‑Bretagne lun­di et s'insurge contre les pratiques du maire. « Doit‑on accepter que les in­dividus soient montrés du doigt ? » Des particuliers aussi réagissent à Loudéac.

Ce qui n'est pas pour effrayer Gérard Huet qui estime «  avoir fait son devoir d'élu ».

Hier soir, au cours d'un conseil mu­nicipal houleux, le maire de Loudéac a annoncé son intention de porter plainte à son toLir contre son opposition. Il vise des propos tenus sur le blog de ses opposants. Ceux-ci ont quitté la salle du conseil.

Delphine LE NORMAND.

Le maire porte plainte contre l'opposition...

Il l'a annoncé hier soir en ouverture du conseil municipal qui s'est finalement déroulé sans la minorité. Elle a quitté la salle.

Ambiance tendue dès le début du conseil municipal hier soir. Gérard Huet, ouvre la séance: « Je m'octroie un droit de réponse ». Robert Rault, chef de file de l'opposition, prend la parole : « Nous vous laissons vous exprimer mais nous quittons la salle. Nous reviendrons quand vous enta­merez l'ordre du jour. Nous sommes là pour discuter des dossiers. » D'un seul homme, les sept élus de la mino rite se lèvent et quittent la salle. Une première fois.

Le maire laisse passer quelques minutes puis explique qu'il a porté plainte contre l'opposition en gendar­merie, hier après‑midi, « pour diffa­mation suite aux propos tenus sur l'outil internet ». Il fait bien sûr réfé­rence au blog tenu par l'opposition.

« J'espère que vous avez honte »

« Il est fait état à deux reprises d'agressions physiques et verbales de ma part. Puis, que je véhicule, dans la lettre du maire, une idéo­logie populiste digne de l'extrême droite. Je réfute ces accusations mensongères qui portent atteinte à mon intégrité. J'ai toujours ferme­ment condamné l'extrême droite ! C'est un crime politique dont jamais vous ne vous relèverez », lance Gé­rard Huet à des tables vides.

Puis, il enchaîne sur l'ordre du jour. Mais quand l'opposition reprend place, il poursuit au sujet de la plainte.

... et est lui‑même attaque pour diffamation

Le courrier indépendant

‑ Parce que la fonction de Maire, ler magistrat de la ville, officier d'Etat Civil et officier de Police judiciaire, implique le respect de la vie privée des citoyens, le main­tien de la cohésion sociale et la garantie de l'intérêt géné­ral.

Doit‑on accepter que des individus soient montrés du doigt ? (aujourd'hui un cou­ple, qui demain: chômeurs, accidentés de la vie... ?) et que la justice soit mise en cause par un Maire ?

Nous refusons que des moyens de communication publics puissent être utilisés pour s'attaquer nominative­ment aux personnes, quelles qu'elles soient.

Nous refusons la culpabi­lisation d'une partie de la population : celle‑ci engen­dre un climat de haine et de méfiance.

Pour toutes ces raisons, le « Collectif Citoyen et Républi­cain du Centre‑Bretagne » s'est constitué autour de valeurs communes : le res­pect de la devise Républi­caine : « Liberté, Egalité, Fra­ternité » ; le respect de la démocratie ; le respect des droits des individus ; le res­pect de la citoyenneté, des différences et de la liberté de pensée et d'expression ; le respect de la loi« .

Et le collectif de lancer un appel : »avec nous, réagissez en prenant contact avec l'organisation signataire de votre choix« . Les premiers signataires de l'appel sont : la Ligue des Droits de l'Homme, La Cimade, la CFDT, la CGT, l'Union Syn­dicale Solidaires, le Parti socialiste, le Mouvement Démocrate, le Parti Commu­niste Français, Les Verts.

« On m'accuse d'avoir vu juste »

Gérard Huet, maire de Loudéac et conseiller géné­ral, souhaite répondre à la polémique qui enfle autour de l'article sur le mariage des étrangers, contenu dans la dernière Lettre du Maire.

« Concrètement, je n'avais pas eu l'occasion jusqu'à pré­sent de m'expliquer de manière objective sur cette affaire qui a défrayé la chronique cet été, c'est pourquoi j'ai souhaité le faire à l'occasion de la paru­tion de la dernière Lettre du Maire. En effet, beaucoup de Loudéaciens étaient partis en vacances ou n'avaientpas for­cément bien compris les tenants et aboutissants de cette affaire complexe, aussi je ine devais de leur expliquer. Rendre plus lisible les sujets qui intéressent notre ville, c'est justement l'esprit de cette ,< Lettre du Maire ». Hélas, on rie fait pas de politique sans casser des oeufs, aussi je sais pertinemment qu'en écrivant certaines vérités, cela ne va pas plaire à certaines personnes acharnées à me combattre depuis 2001 et qui croient détenir le monopole du coeur ! Si révéler par exemple que les époux concernés n'ont pas payé certaines de leurs factures n'est pas politiquement cor­rect, je reste persuadé que le citoyen loudéacien, de surcroît lorsqu'il paye des impôts, doit en être informé. La commu­nauté des bien‑pensants ne croit qu'à une seule vérité, la sienne, mais a horreur d'être contredite. J'attends toujours la participation citoyenne financière de ces opposants, à verser au CCAS, ce qui évite­rait aux contribuables loudéa­ciens d'être pénalisés. Avec cette polémique autour de l'ar­ticle sur le mariage des étran­gers, c'est comme si on m'ac­casait d'avoir vu juste ! fes­time pourtant avoir fait mon devoir d'Elu en m'opposant à ce qui me paraissait contraire à l'esprit du mariage républi­cain. Hélas aujourd'hui je constate que les craintes que j'avais hier semblent se véri fier. C'est donc simplement ce que j'ai voulu exprimer à tra­vers cet article, sans pour autant stigmatiser les étran­gers qui viennent travailler, chez nous, en France. le rap­pelle enfin que depuis 2001, j'ai marié 26 étrangers et appuyé le dossier de nombreux citoyens pour qu'ils acquièrent la nationalité française. le m'attends dans les semaines à venir à encore plus d'acharne­ment contre moi . : mai . s vous finirez par savoir, chers Lou­déaciens, chères Loudéacien­nes qui a vu juste dans cette affaire.» En outre, le maire conteste la légitimité des signataires du collectif citoyen. «Certains parlent au nom de partis et syndi­cats sans les avoir consul­tes».

Publié dans Presse

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