L'Humanité, 4 novembre

Publié le par collectifcitoyen

L’Humanité, 4 octobre 2009

territoires

Collectif citoyen pour un mariage

Après l’affaire du mariage entre un Algérien sans papiers et une Française refusé par le sénateur maire de Rauzan (Gironde), Gérard César, le refus d’une union d’un Marocain et de sa compagne hispano-marocaine par le maire de Loudéac, dans les Côtes-d’Armor, mobilise un collectif citoyen. Comme à Rauzan, le procureur de la République de Saint-Brieuc, après enquête de gendarmerie, avait sommé le 8 juillet le maire Gérard Huet de célébrer le mariage car aucun élément ne permettait d’affi rmer qu’il s’agissait d’un mariage blanc frauduleux. L’union a fi nalement eu lieu le 27 juillet, sans le maire. L’affaire pourtant rebondit en octobre. Le maire de Loudéac s’obstine et il va jusqu’à adresser une lettre aux habitants en dévoilant de prétendues données confi dentielles sur le couple et en dénonçant un système d’assistanat. C’est trop pour le collectif de citoyens, la Ligue des droits de l’homme, la Cimade, soutenus par les syndicats et les partis de gauche, qui dénoncent les termes de la lettre et soutiennent le couple qui a décidé de porter plainte pour diffamation contre Gérard Huet. Jacques Paul, responsable de la LDH, a décidé de créer le collectif citoyen et républicain du centre- Bretagne après avoir « jugé » que les réactions des Loudéaciens étaient trop timorées dans cette affaire. Le collectif est né pour dénoncer les pratiques du maire, « notamment de dénonciation et d’attaque aux personnes ». Les neuf organisations du collectif estiment en effet que les pouvoirs de police confi és aux maires dans le cadre de la législation contre les mariages blancs ouvrent la porte aux pires dérapages.

J. M.

Publié dans Presse

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