Réponse à Mme Boulanger

Publié le par collectifcitoyen

Mme Boulanger, adjointe au maire de Loudéac, a vivement attaqué le collectif, et un de ses membres, dans le dernier numéro du bulletin municipal, "le Loudéacien".

Nous retranscrivons ici dans une colonne les propos de Mme Boulanger, et dans une deuxième, les remarques qu'ils nous inspirent.

 

Dépôt de plainte contre le Collectif Citoyen du Centre Bretagne

L’article de Mme Boulanger

Nos observations

Au nom des élus de la majorité de la Ville de Loudéac, une plainte a été déposée en gendarmerie contre Jean‑Pierre Macé, membre du Collectif Citoyen Centre Bretagne, pour harcèlement moral, trouble à l'ordre public et atteinte à la démocratie, ce dernier ayant gravement troublé la séance du Conseil Municipal de Loudéac en date du 1er juillet 2010.

 

Béatrice Boulanger, adjointe à la communication

Comme l'a dit Christophe Le Ho, 1er adjoint, les élus de la majorité sont écœurés de voir que les mêmes qui dénoncent la vidéo protection,

Le collectif n’a jamais pris position contre les caméras de vidéo surveillance, et il convient de bien s’informer avant d’affirmer des contre-vérités.

utilisent la vidéo dans le seul objectif de mettre la pression sur les élus pour les décontenancer

L’objectif du collectif est de filmer la séance du conseil municipal, et rien d’autre.

Ces intimidations sont inacceptables de la part des membres d'un collectif qui se dit «citoyen».

Nous ne voulons intimider personne, telles ne sont pas nos méthodes.

Car s'il est permis de filmer, certaines conditions doivent être remplies, ce qui n'a pas été le cas lors de ce conseil.

Mme Boulanger reconnaît donc qu’il est permis de filmer !

Mais dans quel texte officiel a-t-elle trouvé les conditions à remplir pour filmer une séance de conseil municipal ?

En particulier, n'ayant aucune garantie quant à l'objectivité des prises de vues, à la destination et à la diffusion des enregistrements et sachant que la ville de Loudéac réalise déjà un enregistrement audio des débats pour les besoins du service, les élus de la majorité ont demandé à ce que les membres du Collectif Citoyen retirent immédiatement leur caméra.

 

En perturbant de la sorte le Conseil Municipal, Jean-Pierre Macé a bafoué le travail des élus et porté un coup sévère à la démocratie locale, par ses gesticulations et son obstination à filmer le public et les élus, malgré la demande unanime des conseillers de la majorité et  du directeur général des services de ne pas être filmés.

Aussi, en tant que responsable de la bonne tenue de l'assemblée M. le Maire a été contraint de prononcer le huis clos et de faire évacuer, à son regret, le public et la presse de la salle du Conseil avant de rouvrir les portes quelque temps plus tard. Pour mémoire, les séances du Conseil Municipal sont ouvertes au public et depuis 2001, jamais un huis clos n'a été prononcé pour trouble. La majorité déplore enfin l'attitude trop conciliante des élus de la minorité qui ont cautionné ces faits en encourageant M. Macé à persister, ce qui a nui à l'exercice de la démocratie à Loudéac.

Les « gesticulations » qu’évoque Mme Boulanger ne sont simplement que le fait de regarder dans l’oculaire (étroit) de la caméra pour en vérifier le bon fonctionnement (notamment le niveau de la batterie).

Il n’y a eu aucune perturbation du conseil municipal : le public n’a pas prononcé un mot pendant la séance et personne ne s’est déplacé autrement que pour rejoindre une place assise, dans le plus grand calme. Quant à Jean-Pierre Macé, ses seuls déplacements ont consisté à aller à deux ou trois reprises de sa chaise à la caméra située à deux pas, et ces vérifications n’ont duré que quelques secondes.

En revanche, il reconnaît volontiers avoir continué à filmer : le collectif en avait pris la décision, et il l’a fait en prenant soin de ne pas perturber la séance, jusqu’à ce que le maire demande à la salle de s’exprimer et qu’il prononce le huis-clos et décide l’évacuation de la salle.

Le huis-clos prononcé par le maire est totalement illégal, puisque son seul but était d’empêcher de filmer. Or Mme Boulanger le reconnaît elle-même, filmer est autorisé. Aussi le collectif se réserve-t-il le droit d’engager les poursuites judiciaires qu’il jugera utiles en son temps à ce sujet.

Publié dans Communiqués collectif

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